hétérocentrisme et homophobie
Il est vrai que l’acceptation de l’homosexualité est un phénomène relativement récent dans notre société. Malgré des progrès considérables, les couples homosexuels ont désormais des droits quasiment identiques aux couples hétérosexuels et l’homophobie est désormais punie. On peut constater une réelle intégration de l’homosexualité, une éducation contre l’homophobie, l’apparition de nombreux personnages gays, bi, lesbiens dans les œuvres de fictions et surtout le coming out de personnalités influentes, ainsi que de nombreux autres qui se déclarent gay-friendly. Hélas, la discrimination et l’homophobie sont encore très présentes, nous en avons eu l’illustration avec les manifestations contre l’ouverture du mariage aux couples de même sexe.
En tant que connaissance du comportement, l’astrologie se devrait être à la pointe du progressisme et participer à la normalisation des LGBT. Hélas, il n’en est rien. Nous avons déjà vu que les stéréotypes de genre collés aux astres excluent les représentations sortant du couple hétérosexuel classique. L’astrologie n’est peut-être pas homophobe, elle est au moins hétérocentriste. L’héterocentrisme est une conception selon laquelle l’hétérosexualité est une évidence, voire même serait la seule admissible ou la meilleure. En continuant à affirmer des assignations telles que le Soleil est l’homme idéal dans le thème d’une femme ou Vénus le type de femmes qui attire l’homme, l’astrologie est complètement dans ce concept, elle présuppose que le natif est exclusivement hétérosexuel ! Nous avons vu comment faire en sorte d’améliorer ceci.
Mais l’astrologie commence à devenir sérieusement homophobe quand elle prétend déterminer l’homosexualité dans le thème astral. En soi, cela veut dire que certaines configurations favorisent l’homosexualité. Même avec un discours bienveillant et en incriminant des configurations harmoniques c’est déjà trop ! Tout simplement car cela induit que certains traits de personnalité sont prégnants chez les homos. Ceci est évidemment faux, la richesse de personnalité des homos est aussi large que celle des hétéros.
L’autre présupposé de ce genre d’affirmation est que l’hétérosexualité est l’orientation normale, souhaitable même. Nous revenons donc à l’hétérocentrisme. Cela montre donc une grande ignorance en matière d’homosexualité et de sexualité en général. Il faut noter que la dichotomie Hétéro/homo n’est pas aussi nette, encore une fois on exclut toute référence à la bisexualité qui serait une orientation bien plus importante que l’on croit. Il y a toute une gradation entre l’hétérosexualité pure et l’homosexualité pure, comme le montre l’échelle de Kinsey. L’astrologie occulte souvent ce fait.
L'echelle de KInsey montre que la majorité se rapproche plus de la bisexualité.
Hélas, dans la plupart des discours, ce ne sont pas des configurations harmoniques qui sont en causes, mais des configurations dissonantes. Le préjugé homophobe est alors clairement démontré. En associant homosexualité à dissonance, on affirme que cette orientation est un dysfonctionnement ou au mieux une adaptation à une souffrance ou un dysfonctionnement intérieur ! Ce n’est bien évidement pas le cas, l’homosexualité est une orientation normale bien qui minoritaire qui n’est en aucun cas un frein à l’épanouissement du natif (hors contexte homophobe, mais c’est le contexte qui doit évoluer dans ce cas !).
Revenons à ceux qui affirment décrire les facteurs astrologiques favorisant l’homosexualité. Nous avons vu que en soit cette affirmation est douteuse. Mais lorsqu’on regarde les prescriptions habituelles, on nage en plein stéréotypes voire même dans les clichés les plus sordides. Parmi les accusés, Uranus et la Lune Noire sont souvent cités quand ils sont en relation avec les planètes d’identité ou de sexualité (Soleil, Lune, Vénus, Mars) Neptune vient souvent avec Pluton ensuite.
Notons qu’Uranus est souvent la planète associée à l’homosexualité sans doute à cause d’un vieux qualificatif pour désigner les gays : Uraniste. Ce mot n’est pas forcément dégradant. A l’origine il désigne l’Aphrodite Ourania, née de la castration d’Ouranos et donc née sans mère, elle est protectrice des unions homosexuelle, tandis que l’Aphrodite Dionée, née de la déesse du même nom et de Zeus, protège les unions hétéros comme celle qui l’a vu naître (notons que la déesse de l’amour n’a donc aucune trace d’homophobie en elle !). Cependant, cette assignation devient clichés en astrologie puisque dans le même coup, l’on affirme que l’homosexualité est transgressive, voire déviante face à la norme. C’est effectivement le rôle d’Uranus d’aller au-delà des limites, mais ce n’est pas la fonction de l’homosexualité. Ce qui a rendu cette orientation transgressive c’est le lourd contexte sociétal qui l’a frappée. Effectivement, affirmer son homosexualité est une transgression dans une société homophobe (et même dans notre société où elle est encore marginalisée), l’action de coming-out qui est d’affirmer son orientation sexuelle auprès des autres est effectivement uranienne. Mais les personnes homo ou bi, ne sont pas de nature forcément transgressives, comme nous l’avons dit, il y a autant de type de personnalité chez les homos que chez les hétéros, certains aiment choquer, transgresser ; de nombreuses autres, non.
La Lune Noire dans ce contexte est souvent associée à la transgression comme Uranus. L’image de Lilith, femme insoumise au patriarcat est effectivement intéressante, mais elle ne saurait qualifier l’ensemble des personnes LGBT comme Uranus. Notons que Lilith a aussi un côté dérangeant quand on l’associé à l’homosexualité puisqu’elle aussi en rapport avec l’infanticide, la mort subite du nourrisson. Comme Ouranos, le dieu castré, on condamne les personnes homosexuelles à l’absence d’enfant. Voilà encore un très beau cliché ! La Lune noire représente encore une fois la marginalité, la déviance…associer ce point fictif à l’homosexualité, même dans ses bons aspects est abusif.
Pluton est du même rapport qu’Uranus et la Lune Noire avec lesquels il partage beaucoup de symbolisme.
La pire des assignations est sans doute celle de Neptune, car ceux qui associent cette planète avec l’homosexualité le fond en vertu de la confusion que génère cet astre. Les homosexuels ou bisexuels nageraient donc en pleine confusion neptunienne, c’est pourquoi ils se tromperaient de genre. Quelle insulte envers ces histoires d’amour ou même ces moments de plaisir ! L’homosexualité ne confond pas les genres, elle ne se trompe pas ! C’est juste que l’on est attiré par les personnes de même sexe que le sien, c’est tout. Il s’agit là d’un terrible jugement de valeur. Même dit de façon bienveillante, cette assignation est d’une terrible homophobie.
Encore une fois, toutes ces assignations montrent une terrible ignorance. Invoquer la transgression quand on parle d’homosexualité signifierait presque que cette dernière est choisie. C’est pourtant l’une des premières choses que l’on ressent quand on est homo ou bi : on ne choisit pas, c’est une attirance tout simplement, comme l’hétérosexualité (qui choisirait d’ailleurs l’homosexualité dans un contexte homophobe ?). L’homosexualité n’a pas à être transgressive, marginale et n’est certainement pas déviante. En parlant de confusion, cela veut dire qu’on se trompe, donc nous revenons à ce présupposer que l’homosexualité n’est pas souhaitable, elle serait une erreur par rapport à la seule hétérosexualité acceptable. En analysant ces propositions, on remarque qu’il est utile de s’informer avant tout, on se rend vite compte que de telles paroles peuvent blesser et même faire beaucoup de mal face à des gens en demande d’acceptation de soi.
Si un astre pourrait avoir un rapport avec l’homosexualité, c’est Eris. Non pas en tant que générateur d’homosexualité mais en tant que représentante du vivre-ensemble et des faits sociétaux. Cet astre nous montre comment nous accepter les uns les autres malgré ou même plutôt grâce à nos différences. Surveillons de prés cet astre quand il s’agit des évolutions sociétales et comprenons son message d’inclusion !
Commentaires (19)
- 1. | 24/06/2021
- | 19/01/2022
- 2. | 08/03/2019
Je veux bien vous croire pour ce qui est de l'analyse. Heureusement que le monde diverge est que les sexualités sont multiples, sans différence ça serait un monde bien triste . En tout cas je vous encourage dans votre lutte .
- 3. | 16/02/2019
Ce n'est pas parce que c'est votre façon de penser que c'est celle de tous.
Il faut vraiment arrêter les affaires d’extrémiste ou les gens qui ne vois pas plus loin que le bout de leur nez pour ensuite dire c'est ma sexualité donc tout le monde a la même.. A chacun sa différence voila ce qui fais un beau monde bien remplit !
Et d'ailleurs ont peut voir plus bas les stats qui prouvent que les bisexuelles sont pour l'instant en minorité par rapport au homo et hétéro !
Je comprends totalement que vous vous battez pour cela car ça vous tiens de démontrer que la bisexualité existe, effectivement elle existe mais pas plus que n'importe quel autre sexualité .
D'ailleurs pour les travaux de Kinsey il est bien dit qu'il y'a problèmes dans l'échantillonnage, fraudes quant à certaines sources et motivations personnelles pouvant avoir faussé l'enquête...il néglige aussi le taux d'asexuels, sans oublié qu'il met les homosexuel exclusif en minorité sur son échelle ce qui n'est pas le cas dans la plupart des sondages, donc son échelle n'est pas vraiment une référence .. a coté des multitudes d'autres recherches qui prouvent un résultat différent .
Il y'a aussi une différence autre l’orientation sexuel et l'orientation romantique qui n'est pas non plus communiqué par Kinsey, en fait il y'as beaucoup d'aspect manquant .
- | 03/03/2019
- 4. | 13/02/2019
- 5. | 13/02/2019
- 6. | 27/01/2019
Pour ce qui est des civilisations j'ai cru comprendre que souvent les coutumes ou les lois dictées plus ou moins aux gens quelle sexualité avoir donc évidemment, tout le monde se "suit" plus ou moins ;) .
Ex : les Grecs adultes d'antan ayant une femme couchaient avec d'autres hommes enfin plutôt garçonnet étant donné que ceux-ci se devaient d'être non pubères pour pouvoir être sodomiser, mais par contre quand ces garçons devenaient des hommes donc pubères que les poils apparaissaient enfin vous avez compris, ils ne devaient plus se faire sodomiser par d'autres hommes et devaient devenir à leur tour ceux qui sodomisent d'autres garçon plus jeune qu'eux et cela était vu comme une coutume pas de l'homosexualité, par contre ceux qui continuaient à coucher avec des hommes de leur age après la puberté étaient vu comme étant homosexuelle ce qui était mal vu et rejeté en Grèce, donc là on est plus sur des traditions et du jugement qu'une libre sexualité .
Comprenez qu'il y a tellement de différences qu'au final il fraudait trouver un pays sans mode, sans jugement ou sans influence pour voir les gens vraiment libres d'être et de faire ce que bon leur semble au niveau sexuel .
Par exemple au Canada un pays ouvert les homosexuelles sont davantage présentes, ainsi que d'autres graphisme que je vous cite plus bas ;
Homo Bi
2003 1 % 0,7 %
2005 1,1 % 0,8 %
2009 1,1 % 0,9 %
2012 1,3 % 1,1 %
2014 1,7 % 1,3 %
Dans une enquête auprès d'environ 1 000 britanniques réalisé à l'aide d'un questionnaire auto-rempli, 2 % de l'échantillon total s'étaient identifiés comme bisexuels, 4 % comme homosexuels, et 92 % comme hétérosexuels.
Une enquête représentative portant sur 238 206 britanniques toutes catégories a révélé qu'un pour cent s'identifiaient comme homosexuels et 0,5 % disaient être bisexuels.
Grande bretagne : Chez les hommes, environ 89 % se sont identifiés comme des hétérosexuels, 5,5 % se sont identifiés comme homosexuels, et 2,5 % comme des bisexuels
Dans un sondage Survation sur les adultes âgés de 40 à 70, 92,5 % se sont identifiés comme des hétérosexuels, 3,5 % en tant qu'homosexuels, 2,4 % comme bisexuels.
Dans un sondage Yougov portant sur 1 632 adultes, 5,5 % se sont identifiés comme homosexuels, 2,1 % comme bisexuels et 88,7 % comme hétérosexuels. En étant demandé de se placer sur l'échelle de Kinsey, 72 % de tous les adultes, et 46 % des adultes âgés de 18 à 24 ans, a choisi un score de zéro, ce qui signifie qu'ils identifiaient comme totalement hétérosexuels. Quatre pour cent de l'échantillon total, et 6 % des jeunes adultes, affichèrent un score de six, ce qui signifie une identité totalement homosexuelle.
(Au cas où çà ne se voit pas je suis allée faire un tour sur Wikipédia :')
En gros je pense qu'il est un peu plus aisé de parler de sa bisexualité ( étant un peu plus accepté) que de son homosexualité et pourtant on vois dans les statistiques que davantage de personnes homosexuelles se sont déclaré ouvertement par rapport aux personnes bisexuelles, même si je pense que le taux d'hétéro est peu être moins élevé dans la réalité car cette sexualité est davantage tolérée ( ce n'est que mon avis) .
Après c'est différent selon les pays, mais on peut voir ici que les bisexuelles sont en minorité par rapport aux autres.
Au final ceux qui disent que la bisexualité est la seule sexualité qui existe ou la plus répandue me font un peu penser aux extrémistes hétéros, sauf que la il s'agit de bisexuels .
Dans les deux cas c'est extrapoler une sexualité en l'introduisant au-devant des autres sexualités .
Il y'a de tout sur notre belle planète bleu :) .
- | 11/02/2019
- 7. | 21/01/2019
En passant merci pour vos articles tous plus intéressant les un que les autres, en espérant en retour connaitre votre signe astrologique .
S : Un petit poisson.
- | 24/01/2019
- 8. | 20/02/2016
l'homosexualité est une sexualité non procréative de par son mode d'action qui ne permet pas la reproduction, mais l'on observe que certains hétérosexuels ont un comportement sexuel non procréatif (la femme pénètre l'homme avec des "objets phalliques"....etc ) La réalité est donc beaucoup plus complexe qu'on veut la présenter par la distinction homo / hétéro et vous le faite bien remarquer dans votre article. Il me semble donc juste que l'on jette au feu le vieux cliché homo / hétéro qui n'a plus lieu d'exister. En revanche, si l'on ne veut pas que l'homme devienne une espèce en voie d'extinction, il est important de ne pas aplatir les genres à un genre unique. Revendiquer la parentalité alors que l'on fait tout pour ne pas la favoriser me paraît être une contradiction, ou mieux une confusion neptunienne! ....Merci pour votre article
- | 22/02/2016
- 9. | 15/01/2016
- | 16/01/2016
- 10. | 04/03/2015
Cela fait un bon moment que les stéréotypes véhiculés par la tradition astro m'agacent. Je suis une femme – biologique !- avec une Eris puissante dans mon thème natal, plutôt hétéro mais sensible également aux charmes féminins. Qui plus est dotée d'une mère qui a un beau matin choisi de vivre avec une femme, d'un frère homo exclusif, et d'un père qui s'obstine à se vouloir hétéro mais hanté par une unique expérience homo.
Les données de l'astro traditionnelle voulant spécifier des éléments favorisant l'homosexualité me semblent, comme vous l'expliquez, terriblement entachées de volonté normalisante, et, conséquence logique, inefficaces dès qu'on cherche à les appliquer. Seule, en effet, demeure peut-être Eris dans sa dimension inclusive du vivre ensemble.
Sans doute n'est-ce pas par hasard qu'ayant Eris en conjonction exacte au Nœud Nord de la Lune - pour moi, une planète pile sur le NN indique une des orientations majeures du projet de vie – mais aussi sextile Vénus et opposée Mars qui est lui pile sur le Nœud Sud, je suis née dans cette famille. Vénus et Mars sont en trigone dans mon thèmes, le trio Vénus-Mars-Eris étant donc lié aux Nœuds lunaires, lesquels sont, vive le soi disant hasard, en Balance-Bélier.
La récente découverte d'Eris me semble tout à fait encourageante : les astres se révèlent à nous quand notre niveau de conscience collectif commence à devenir capable de percevoir ce qu'ils nous apportent ou enseignent…
- | 06/03/2015
- 11. | 31/08/2014
Merci pour cet article très intéressant
- | 01/09/2014
Je trouve les idées développées intéressantes, même si j'ai l'impression que vous n'êtes pas complètement apaisé sur ces questions (comprendre que j'ai l'impression d'entendre une réaction émotionnelle à un jugement de la société). Personnellement je ne trouve pas les jugements de l'astrologie traditionnelles "homophobes" mais tout simplement hors contexte, non neutre et surtout intellectuellement très limités.
Dans l'argument soulevé par Bebe ci-dessus, je suis en désaccord. Il n'est clairement pas plus facile de se montrer bisexuel qu'homosexuel. J'en veux pour preuve l'esprit binaire de la majorité des êtres humains qui, sans parler même de sexualité, cherchent à aller au plus simple en classant dans des cases (si possible deux, pour rester sur du blanc/noir). Ainsi, les homosexuels peuvent parfois se montrer extrêmement tranchants et excluants, ou méfiants et dans l'incompréhension vis-à-vis d'une personne dont les comportement romantiques ou sexuels lui paraissent insaisissables. Ces personnes tranchées diront alors "la personne n'a pas fait son choix." "Elle s'essaye, c'est une passade". "Elle ne parvient pas à s'accepter." "C'est une personne indigne de confiance, traîtresse"... Ainsi, à titre personnelle, si j'ai pu constater de l'hostilité en provenance de la population "hétérosexuelle", il s'agissait le plus souvent d'ignorance ou de maladresse pataude presque bon enfant, quand la réaction de certains homosexuels étaient plus viscérales. Ou carrément agressives et insultantes. J'en étais arrivé à me dire hétérosexuel dans certaines sphères et homosexuel dans d'autres pour échapper à leurs biais cognitifs et leur décharge d'inquiétude identitaire respectifs.
Étant une minorité à l'identité et à la légitimité attaquée, ils pouvaient se sentir "infiltrés" par des personnes bisexuelles.
A titre personnelle, je suis convaincu que sans être majoritaire (ce dont je rêvais étant ado), la bisexualité légère est cependant bien supérieure au 2 ou 3% qui ressortent des études. Beaucoup de personne semblent réprimer cela par peur de faire chanceler leurs certitudes sur leur identité et sont influencés de base par les jugements ou le côté binaire de nos sociétés.
Pour revenir plus au cœur de l'article, si je comprends le militantisme visant à écarter toute vision assimilant l'homosexualité à un vice, un manque, une adaptation à la souffrance... pour autant, je ne pense pas que toute étude des aspects soit inintéressante. Je prends au hasard l'exemple d'Uranus. Dans ce cas la planète (énergie) ne montre pas tant une information sur le caractère de la personne que le regard que porte la société actuelle sur sa configuration de vie, ce qui va se répercuter sur l'énergie que le natif devra vivre (être poussé "à la marge" -devoir dealer avec cette réaction incongrue d'autrui). Ainsi, une personne douce et authentique se verra obligée d'assumer un côté "militant" et révolutionnaire qu'elle ne se revendique pas du tout, du simple fait de mener une vie aux marges des normes d'acceptation de sa nature.
Mais ce regard sociétal est fluide et évolutif. Ainsi, si il y a 50 ans on aurait (peut-être) pu démontrer le côté exceptionnel et révolutionnaire d'une vie "sociale" et affective homosexuelle. En serait-il de même aujourd'hui où les homosexuels vivent la plupart du temps en pleine lumière sans être inquiétés et avec des droits égaux et bien établis? Sans doute que dans les thèmes très récents, ces aspects n'auraient même pas besoin de paraître, sauf à choisir un natif issu d'une société très conservatrice (en Asie ou au Moyen Orient par exemple). Mais alors, encore, me questionnerais-je sur le lignage culturel et la pertinence de notre astrologie et de ses archétypes sur des cultures totalement extérieures aux civilisations Grecques, persanes et Égyptiennes.
Sur un autre sujet, je pense qu'on peut utiliser l'Homme et la Femme, plus du point de vue des polarités énergétiques que de l'identité sociale et sexuelle en tant que telle. On peut presque raisonner comme en électricité (+/- : yin/yang), les personnages mythologiques apportant une touche d'humanité et de poésie par leurs histoires à laquelle on peut (ou pouvait) aisément se rattacher.
Ainsi, avec ma copine, nous ne pensons pas du tout que le soleil montre l'idéal masculin d'une femme ou la Vénus l'idéal féminin d'un homme, mais par exemple que Vénus donne un faisceau d'indices sur le type de personnes susceptibles d'être éligibles à nos goûts, tout au moins physiquement ou par certains traits de caractères, indépendants du genre du natif ou de sa sexualité. Vénus est ici "les valeurs, l'envie, le goût, la sensualité".
Je ne connais pas grand chose à Eris, mais cela a l'air fort intéressant! Tout comme le reste du site.