Le Cancer chez Disney
Quand on parle contes de fées, dessins animés, légendes, histoires et enfance, le Cancer dit immédiatement présent ! C’est que l’on est complètement dans sa spécialité, là ! On ne doute pas une seule seconde que ce sont les Cancers (en fait, la partie Cancer en nous) qui se précipitent dans les salles obscures dès que le dernier Disney sort ! Parlons-en d’ailleurs des salles obscures, si un endroit est bien dédié au Cancer, c’est le cinéma ! Endroit clos et sombre comme la coquille de notre crustacé, on y va pour vivre des émotions face à des histoires…comment mieux décrire notre signe de l’imaginaire et des souvenirs ? Peut-être en rajoutant un peu de pop corn au caramel bien régressif ?
Imaginaire et souvenir…le cocktail idéal pour aimer les histoires que Disney et ses successeurs nous racontent. Le Cancer est par excellence le signe de la féerie et nous en avons de la féerie chez Disney ! Les fées se succèdent dans les histoires, bonne fée, marraine ou clochette, elles agitent leurs baguettes pour aider les héros…et l’on peut se demander si ce ne sont pas elles les véritables héroïnes.
Comme dans la Belle au bois Dormant et son héroïne si discrète. Si le bon trio de Fées marraines n’était pas là, Aurore aurait bien pioncé pendant 100 ans et le Prince Philippe aurait sans doute fini comme casse-croute pour Maléfique. Pourquoi trois ? Dans le conte original, c’était 7 comme nos 7 astres traditionnels de l’astrologie. Sans doute que pour un film, il est plus facile de gérer 3 personnages que 7 mais notons que 3 est un chiffre associé depuis l’Antiquité au féminin sacré et la mythologie grecque grouille de Déesses travaillant par trois (les 3 Grâces, les 3 Moires, les 3 Grées, les 3 Gorgones, les 3 Euménides…). Nos gonzesses sacrées tiennent leur nombre de la Lune elle-même, maîtresse du Cancer, car notre astre nocturne a trois phases : croissante, pleine et décroissante. Hasard ou connivence, dans la Belle au Bois Dormant, les Fées marraines sont trois. Flora vêtue de rouge, un peu la chef du trio montre le Cancer maternel dans sa dimension maîtresse-femme, sûre d’elle et protectrice, c’est elle surtout qui donne les armes et protège Philippe contre Maléfique. Plus douce et tendre, Pâquerette, la verte est la Cancer câline, émotive et nourricière (c’est elle qui fait le gâteau !). Enfin, Pimprenelle, la plus drôle vêtue de bleue, est la Cancer rebelle et têtue qui n’hésite pas à s’opposer à la chef !
Les Fées se penchent sur notre berceau pour y déposer leurs dons !
Une seule Marraine-la bonne fée pour Cendrillon, mais faut-il être puissante pour faire d’une citrouille un carrosse ? Alors que Cendrillon s’effondre, humiliée une fois de trop, la voilà qui apparaît directement dans un câlin pour protéger sa filleule. Notons que l’apparence de notre fée toute en rondeur de bonne mamy, avec sa tenue bleue lavande est typique d’une Cancer épanouie dans l’âge (même si dans le film, c’est la mercurienne Hélena Bonham-Gartner qui reprend le rôle !). Un peu distraite à fouiller pour trouver sa baguette, un peu étourdie ne s’apercevant même pas que Cendrillon est en haillon, elle montre les défauts mignons du Cancer. Ceux-là même qui sont indissociables de sa grande imagination, seul un Cancer voit des carrosses dans des citrouilles et des chevaux dans des souris. Un « bibidi babidi boo » plus tard…Cendrillon peut aller au bal !
"Bibidi Babidi Boo !"
Oui, nos fées marraines sont les héroïnes de nos contes, pourquoi marraines ? Un peu comme des anges gardiens, elles sont nos parents spirituels, nos protecteurs qui veillent à ce que les aléas du destin ne fassent pas trop mal. Le destin en astro, c’est Saturne, en exil en Cancer, nos fées sont là pour atténuer les épreuves de Saturne ou nous donner quelques armes pour s’en sortir plus facilement !
C’est aussi qu’une marraine, c’est une deuxième mère…la maman, l’image phare du Cancer ! Ce signe est celui du parent nourricier, représenté la plupart du temps par la mère (mais pas toujours), et des images maternelles fortes nous en avons chez Disney…même s’il faut souvent chercher parmi les tutrices, les grand-mères, les marraines pour trouver le réconfort d’un câlin ou d’un thé chaud !
Bonne maman, même en porcelaine !
Belle peut compter sur Ms Samovar, servante changée en théière, mère de Zip, la fameuse petite tasse fendue ! Pocahontas trouve réconfort et conseil chez Grand mère feuillage, incarnation de la mère nature et de sa sagesse. Pour Rox et Rouky, c’est la bonne chouette Big Mama qui tient lieu de mère quand la veuve Tartine qui a recueilli et élevé Rox n’est pas là.
La sagesse de Mère Nature...
Pas de vraie Maman chez Disney ? C’est vrai que l’on est souvent orphelin dans les contes, il faut bien en baver au départ pour aller à l’aventure et finir par trouver sa fin heureuse. Mais Dumbo lui, a sa vraie maman, la douce éléphante prête à tout pour défendre son rejeton trop différent, martyrisé par les gosses, humilié par les clowns, rejeté par les vieilles éléphantes aigries…un coup de sang de trop et la mère entre dans une colère folle, comme un doux et tendre Cancer peut devenir fou de rage quand on touche à ceux qui sont sous sa protection. Si Dumbo sera momentanément séparé de sa mère, il la retrouvera à la fin.
Peut on imaginer un asile plus sûr ?
Bambi n’aura pas cette chance, sa douce et tendre mère succombe sous les balles du chasseur…le Cancer n’aura sans doute pas manqué de pleurer devant cette scène mémorablement triste.
Et les papas ? Il y en a aussi des Cancers, des images paternelles protectrices et nourricières. Les films plus récents ont bien compris que l’on peut avoir un chromosome Y et être tendre, protecteur et sensible.
Comment ne pas penser au Cancer en regardant Bob Parr, M Indestructible, père de famille et super-héros ? Beau nounours blond, Bob est doté d’une super force, il ne dépareillerait à côté des X-men (d’ailleurs un petit tour du côté de notre dossier Super-héros vous le prouvera !). On pense également à M Fredericksen, notre vieux Papy qui retrouve son âme d’enfant dans là-haut. Et rajoutons aussi Baymax, le robot infirmier protecteur et câlin qui passe du gentil chamallow au super-héros dans son armure rouge.
Super Papa et Super Doudou !
Mérida, brave et rebelle peut compter aussi sur son Papa, le roi d’Ecosse au physique de gros nounours roux qui est si compréhensif avec sa petite tandis que sa Capricorne de mère (le signe polaire du Cancer) veut la rendre parfaite.
On dit souvent que le Cancer est régressif, l’image parentale associée au signe peut effectivement mener l’enfant à retarder le moment où il faut quitter le nid…ou la jungle ! Dans le Livre de la Jungle, Mowgly suit une véritable initiation qui le mènera du gosse au jeune homme, la jungle représente ce sein maternel à la fois accueillant et captivant. Il faut bien grandir mais c’est dur, il faut apprendre des leçons, il faut braver des dangers et comprendre que sa place, c’est dans la société des hommes. Et il faut parfois laisser notre ours en peluche à l’orée de cette jungle pour vivre notre vie. Dans le cas de Mowgly, le nounours est en chair, en os et en fourrure ! Baloo est l’image même de notre doudou si tendre, si réconfortant qui nous permet de prolonger notre délicieuse enfance. Baloo est insouciant, gaffeur, maladroit, gourmand, immature…il a tout les défauts du Cancer ! Mais il est aussi tendre, protecteur, compréhensif…trop compréhensif puisqu’il croit pouvoir garder Mowgly avec lui, comme ces mamans qui ont ont peur de laisser leurs gosses partir à l’école…et pourtant il faut bien… Baloo affrontera Shere Kahn en personne, le terrible tigre pour sauver Mowgly, mais il finira par écouter le sage Bagherra pour laisser partir son « ourson » vivre ses aventures.
Un vrai Nounours de la jungle !
Il existe un vrai Ours en Peluche dans la galaxie Disney…qui parle, qui marche et qui dévore des tonnes de miel : Winnie l’Ourson. Toutes les aventures des animaux de la forêt des rêves bleus sont dédiées aux plus petits d’entre nous ! Il n’y a ni morts, ni violence chez Winnie et chez amis, ni même de méchants, la forêt semble être un endroit préservé de la dureté du monde adulte. Chez Winnie, Saturne et Mars ne sont même pas en exil et en chute…ils n’existent pas !
Un monde idéal, sans violence ni méchants !
Si chacun des doudous présente une caractéristique Cancer (Bourriquet est le Cancer morose, Porcinet le Cancer peureux, Tigrou le Cancer fantasque…), Winnie est une caricature du genre ! Doux, tendre, naïf, gourmand…oui, il n’est pas fait pour notre monde d’adulte…mais il parfois tellement bon de replonger dans ce monde sucré et doux comme un pot de miel !
Un peu de miel ?
Quand ce n’est pas le parent qui refuse de laisser grandir son enfant, c’est l’enfant qui a du mal à partir. Pour Wendy, il est temps de quitter la nurserie et de vivre sa vie de jeune fille. C’est par ce drame annoncé que débute Peter Pan et la tendre demoiselle veut rester dans le monde de l’enfance. C’est pour ça qu’elle attire Peter Pan, l’enfant qui ne voulait pas grandir (grand problème du Cancer !). Voilà Wendy allant au Pays Imaginaire pour vivre ses dernières aventures de gamine et comprendre qu’il est désormais tant de grandir. Belle chanson que la sienne quand elle explique aux enfants perdus ce qu’est une maman. Ces p’tiots ont oublié leur mère, Wendy leur rappelle en leur expliquant que c’est elle « qui vous donne le besoin d’aimer ». Une fois revenue à la maison, Wendy accepte de quitter la nurserie, elle a compris la nécessité de grandir, qu’elle aussi à son tour deviendra une maman…mais peut être que Wendy aura compris aussi que grandir ce n’est pas oublier ses rêves d’enfant et ses émotions !
Juste quelques grammes de poussière de fée pour s'envoler !
Belle, la princesse Cancer est déjà une jeune fille…et elle n’a rien perdu de ses rêves ! Ecoutons la chanson d’ouverture de la Belle et la Bête pour comprendre le caractère d’un Cancer ! Tous les habitants qu’elle salue sont bien normaux et intégrés, ils s’étonnent donc de cette fille « fantasque et bizarre », « toujours le nez dans ses romans » et même s’ils concèdent que « son nom lui va comme un gant, car sa beauté est sans pareille », ils concluent « quel mystère pour nous que cette mademoiselle Belle ! ». Nous avons là un beau portrait de ces Cancers rêveurs, dans la Lune et finalement un peu à part.
Fille de l’inventeur, Belle, en bonne Cancer tient tellement à son seul parent qu’elle n’hésitera pas à se sacrifier pour lui, prenant sa place dans les cachots de la Bête. Faut-il être soi-même un peu marginal pour laisser une chance à ce monstre ! Le Cancer peut se vivre sous le mode bohème, un peu vilain petit canard, un peu exclu au début pour se forger un tempérament artiste et rebelle. C’est le cas de Belle, l’une des premières Princesses avec une personnalité affirmée, détaillée, on insiste bien sur son intelligence, sa fantaisie. Et elle ne se laisse pas impressionner par une belle gueule de Prince charmant, comme ce Lion bouffi d’orgueil de Gaston. Elle saura trouver le vrai Prince Charmant sous la fourrure, les griffes et le sale caractère de la Bête !
Rêveuse et fantasque, mais intelligente et courageuse.
Le Cancer peut avoir tendance à rêver sa vie plutôt que vivre ses rêves. Belle reste dans ses romans, tout en trouvant son monde primaire, dramatiquement réaliste. Graphiquement on peut admirer la différence entre les couleurs de la ville et de ses habitants, dans les tons jaunes, beiges, bruns (très terrestre, réalistes) contrairement à la robe bleue et blanche de Belle, comme si elle apportait l’eau et ses rêves dans ce monde trop normal. Peut être est-ce pour ça que Belle accepte de prendre la place de son père dans les cachots de la Bête, pour avoir la chance de vivre ses romans, d’être une héroïne. Il faut bien être Cancer pour avoir suffisamment d’imagination pour trouver normal de parler à un chandelier ou une théière !
Le Soleil et la Lune réunis !
Comme toute Lune, Belle trouvera son Soleil sous les ténèbres de la Bête. Signe nocturne, le Cancer n’a pas peur des ombres et de fouiller dedans. Belle révèlera le Lion magnifique et rayonnant qu’il y a dans la Bête ! La Lune reflète le Soleil et Belle choisira une robe de bal dorée pour bien faire comprendre à la Bête que sa nature est celle d’un Soleil. Un Soleil que notre Lune aimera pour toujours !
Le Cancer est le signe de l’enfance, de son côté mignon et touchant, rêveur et sensible…mais c’est qu’il y en a des sales gosses ! Immatures et capricieux, les méchants Cancer sont aussi insupportables que les gentils sont touchants !
L’affreux Prince Jean, l’usurpateur dans Robin des Bois est le portrait parfait du Cancer vicelard et pathétique !
C’est un lion…sans crinière ! Pas taillé pour le pouvoir, ce félon prend le trône quand Richard Cœur de Lion (un vrai Lion avec une crinière) par en croisade. Il en profite pour sucer Nottingham jusqu’à la moelle en surchargeant de taxes les pauvres habitants. Le Cancer peut être un véritable parasite, une sangsue insatiable tétant la nourriture sans partage !
C'est mignon quand ça dort !
Petit problème de sevrage pour notre sale Prince Jean ? Non, énorme problème ! Ce sale gosse est un mal aimé, sa mère préférait Richard et on voit notre terrible usurpateur se mettre à sucer son pouce et appeler sa « Môman ». Sale mioche capricieux, il s’énerve et se venge pathétiquement sur plus faible que lui, cherchant le pouvoir qui lui est refusé. Il torture son sbire et âme damnée « Triste Sire », ce serpent manipulateur, il est prêt à mettre tout Nottingham en taule pour calmer sa haine et même à pendre Frère Tuck…il ne faut jamais confier le pouvoir à des immatures !
Pathétique !
Continuez de rêver, les Cancers ! C’est comme ça que l’on crée ces « histoires éternelles » que l’on aime tant et qui font vibrer notre enfant intérieur…Après tout, quel mal y a t’il a replonger sur notre oreiller pour retrouver ce monde d’enfance que l’on a jamais vraiment complètement oublié…
Commentaires (3)
- 1. | 21/07/2018
- 2. | 01/03/2017
- | 01/03/2017
vos articles sont très intéressants et bien écrits, mais pour revenir sur Belle : je la classerais définitivement chez les verseaux plutôt que les cancers. Le côté fantaisiste, rêveur, intellectuel, rebelle.. c'est très verseau quand même. Jusqu'à sa tenue : du bleu ( agrémenté de blanc , certes ).
Le film de 2017 accentue le côté " intello " s'intéressant aux dernières technologies puisqu'elle va jusqu'à s'inventer une machine à laver. Pour le côté " égalitaire " du verseau, de même, elle parle à la bête sans se démonter , tout comme Gaston. Elle est l'opposée complet du " Fou" dans un sens.
Bref, c'était juste mon petit avis sur le sujet, je pense que Belle est verseau et non pas Cancer. Dans ce rôle j'y voyais d'autres princesses comme Tiana ( oui, vous la voyez mieux comme capricorne ).
Bonne continuation !