Le Taureau

Après l’effort en Bélier, voici le réconfort en Taureau, ici on prend son temps pour profiter des plaisirs et des beautés de la vie. Bienvenus dans cette découverte du signe du Taureau…ah ! On ne vous avait pas prévenus que la visite était payante ?

Sa définition saisonnière

Le Taureau est le deuxième signe de printemps, comme pour le Bélier il passe plus de temps dans le ciel de l’hémisphère nord que dans celui de l’hémisphère sud et plus on avance en Taureau plus on passe de temps dans le Nord. Mais à la différence du Bélier, nous sommes à la mi- saison et la différence de temps passé dans chacun des hémisphères est conséquente.

Et donc :

Si le Bélier amorce le printemps, le Taureau l’installe : désormais, les jours sont nettement dominants et continuent de croître. L’hémisphère Nord a imposé ses valeurs, nous sommes bien dans un signe de développement de l’individualité. Mais si le sud ne représente plus une menace, il reste tout de même présent. Ainsi, contrairement au Bélier, le Taureau ne voit plus l’environnement comme une menace, mais comme une ressource dont il va profiter. Ce signe va donc mettre l’accent sur l’avoir, les valeurs, bref, il s’intéresse à l’objet.

Avec le Taureau commence l’opinion et les qualificatifs, les descriptions, il trouve beau, bon, doux, chaud, confortable, utile….ou laid, mauvais, inutile. Mais pas que, si le Taureau qualifie les choses, il commence à y apporter de la nuance, il compare : ceci est plus beau que cela, mais cela est beau quand même. Pour lui l’environnement se mesure, et son instrument de mesure c’est ses sens. Quand on a un Taureau fort, on touche, goûte, regarde, écoute, sent afin de déterminer la valeur des choses. Le Taureau est donc sensoriel et sensuel. Pour évaluer la valeur d’un objet, il se fie à son instinct de plaisir, le maître mot du signe du Taureau. Toute planète en Taureau poursuit ce but : prendre son pied ! La plus grande vertu du Taureau, qui est une vertu bien mal reconnue, c’est tout simplement la joie de vivre. Le Taureau sait ressentir avec gourmandise les instants de bonheurs de la vie, que ce soit un coucher de Soleil, la saveur du pain frais le matin, le gazouillis des oiseaux au printemps…bref, il a le sens du bonheur. Le Taureau est un signe pas très compliqué au final, il lui faut juste sa nourriture, son lit confortable, des amis, un compagnon ou une compagne et une maison sympa. Dramatiquement simple n’est-ce pas. Trop simple, le Taureau broute au ras des pâquerettes parfois, il ne comprend pas que le monde évolue, change, c’est son grand drame, si seulement tout pouvait rester ainsi ! C’est que c’est obstiné un Taureau, avec le Bélier on pouvait attendre un peu qu’il s’épuise, avec le Taureau c’est peine perdue, il est indéracinable, pesant, lourd même. Et quand il a décidé quelque chose, impossible de lui faire entendre raison. Car derrière la bonhommie, les sourires et la féminité, il y a la force colossale.

Son étape dans le processus évolutif :

Voici la raison d’être du signe du Taureau, son rôle dans le cycle de la vie : rendre fort !

En Bélier on avait l’énergie jaillissante mais fragile qui devait lutter pour sa survie. Cette existence a gagné la première partie, elle a réussi à trouver un endroit sympa où il y a plein de choses à manger, elle va pouvoir en profiter pour se solidifier. Une planète en Taureau a pour but de consolider la personne, elle va accumuler les forces et les réserves, elle attire à soi les bonnes choses pour devenir plus grand, plus fort et plus beau. C'est-à-dire encore plus apte à survivre. Nous avons encore là le principe de choix, de valeurs, d’avoir mais surtout le principe d’attraction : faire en sorte que ce que l’on aime vienne à soi. Le Taureau représente toutes les capacités d’acquisition. En tout premier le charme et la séduction, le Taureau apporte l’amabilité, le sourire, la grâce, le but étant d’avoir les choses désirées sans effort. Mais parfois cela ne suffit pas, Il faut alors travailler, c'est-à-dire avoir une action soutenue et productive. Dans un cas comme dans l’autre, le Taureau interagit avec son environnement pour obtenir ce qu’il désire. Ceci est également profitable à cet environnement, ainsi le Taureau est le signe de l’homéostasie, l’équilibre des échanges. Bien sûr, parfois, ce principe salvateur n’arrive pas à germer dans son esprit étroit et voilà que désir devient avidité, gourmandise, gloutonnerie et intérêt, avarice. Tout pour lui, les autres ….quels autres ? Pour le Taureau, il n’y a pas encore d’autres, il n’y a que des objets que l’on aime (plus dans le sens « like « que « love » en anglais). La pire de toutes les tares que peut présenter ce signe est la jalousie, ce signe peut avoir une fâcheuse tendance à regarder dans l’assiette du voisin et de se dire que le contenu serait tellement mieux dans la sienne !

Tout comme le Bélier poursuivit par l’ombre de la mort, le Taureau a en lui l’ombre du sacrifice, le Taureau sait que chaque chose a un prix. Ce n’est pas pour rien que l’on a choisi le bovidé pour représenter ce signe, c’est l’animal que l’on sacrifie aux dieux. Plus que le rapport à l’argent, ce signe représente le rapport avec le coût, que doit-on donner pour avoir droit au bonheur ? Un peu de pain, un peu d’or, la sueur de son front, un morceau de chair, sa liberté ? Le Taureau est prêt à payer le prix fort pour être heureux, prêt à tout sacrifier pour obtenir l’objet de son désir. Et après tant d’efforts, si la récompense ne vient pas, il peut s’effondrer, et quand un Taureau s’effondre après avoir tant accumulé sans rien dire, ça fait très mal. Ça peut donner une dépression noire après avoir tant résisté à la tristesse, ça peut donner une colère destructrice après tant d’années à ravaler ses griefs. Si le Taureau a une leçon à apprendre, c’est bien de laisser échapper un peu de pression par la soupape avant que ça n’explose (principe de la cocotte-minute !). Ce serait dommage, car avec cette puissance de travail, le sens de ce qui est beau et bon, l’instinct de bonheur, le Taureau est fait pour bâtir des paradis.

Ses planètes :

C’est Vénus qui est maîtresse du Taureau, sa fonction est la clef indispensable pour mener au succès l’étape Taureau.

La fonction de Vénus est l’attraction, la capacité d’acquérir les bonnes choses, ça tombe bien, c’est le but du Taureau ! Mars trouve enfin sa terre promise, Vénus est ce morceau de paradis que nous recherchons tous, elle donne au Taureau le souvenir du jardin d’Eden, elle lui donne envie de le recréer. Elle l’inspire de sa beauté, c’est un signe esthète et productif, donc artiste. Par Vénus, le Taureau ouvre tous ses sens bien en grand pour jouir de la vie. Elle lui fait dire « j’aime » mais aussi « j’aime pas ». Elle lui fait cueillir avec bonheur les roses de la vie, elle lui permet aussi de savoir ce qui va ensemble et ce qui permet de faire encore plus de beauté, plus de force, plus de plaisir. Mais Vénus, Aphrodite, Ishtar, Hathor étaient aussi parfois des déesses terribles, incarnant les carnages. Il ne vaut mieux pas provoquer les Taureaux car la première valeur qu’ils respectent c’est la leur ! Ils savent ce qu’ils valent, il ne vaut mieux pas les faire entrer dans ces colères destructrices dont Vénus a le secret !

On préfèrera nettement les voire chanter, danser, peindre, cuisiner, bâtir ou exercer les multiples talents de la déesse pour poser une brique de plus sur l’édifice du paradis !

Vénus c’est surtout l’autre planète de la libido, encore plus que le Bélier, le Taureau a une libido conséquente, il est terriblement sensuel et a besoin de toucher, de sentir, c’est une sexualité féminine, réceptive (même si on est en présence du plus mâle des Taureaux !) qui accueille et enveloppe, câline, masse, lèche. Et pour l’occasion le Taureau consent avec bonheur au sacrifice en s’offrant tout entier à celui (celle) qui aura su le conquérir.

Vénus s’adjoint les services d’intendance d’ Eris, planète de la comparaison, qui aide le Taureau à nuancer ses valeurs, si Vénus dit « j’aime », Eris rajoute « un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout ! ». Par Eris le Taureau apprend aussi le respect de l’objet, il comprend que l’objet a une vie propre, peut-être même commence-t-il à percevoir une autre identité dans cet objet. Eris lui apporte surtout sérénité, pacifisme, pour le Taureau, les temps guerriers du Bélier sont loin, il apprécie et conforte l’harmonie de la nature.

Il pourra alors composer avec la Lune, sa planète d’exaltation, le top du top de son évolution. Il acquiert alors la capacité de s’occuper de son environnement, il porte la valeur « amour » sur ses choses qui l’ont fait grandir, et en retour il les protège, les soigne, il les fait fructifier. Il devient signe de symbiose.

Mais certaines planètes représentent des défis à relever, une opportunité d’évoluer.

Pluton est en exil, planète de destruction et de régénération. Le Taureau refuse la souffrance qu’impose une remise en question. En cherchant avidement le paradis terrestre, il pourrait très bien atterrir dans l’Enfer de ses obsessions. Le Taureau préfère persévérer dans une erreur plutôt qu’abandonner et recommencer. Peut-il apprendre du prince des ténèbres la remise en question ? Est-il capable d’aller au fond de lui-même pour trouver ses véritables motivations ? Peut-il changer ses valeurs quand celles-ci sont obsolètes ? Et surtout peut-il sacrifier quelque chose gratuitement, s’arracher un morceau de chair pour que les autres puissent survivre ?

Il n’est plus temps de se battre en Taureau, on préfère le calme de la nature aux hurlements des canons, il est logique d’y trouver aussi Mars en exil. Pourtant le Taureau est très attiré par l’amant de sa planète. Ensembles, ils pourraient transformer l’amour en une passion encore plus torride. Un Taureau face au mal, l’enterre sous une tonne de bien histoire de l’oublier, hélas, il ne fait que planter une graine de mal et ce germe finira par donner un monstre encore plus redoutable. Le Taureau préfère résister sans rien dire, bravement certes mais avec combien de séquelles ? Avec Mars, il pourrait apprendre à combattre plutôt que subir.

Mais la cerise sur le gâteau serait de réussir à s’entendre avec Uranus, sa planète de chute. Le Dieu céleste semble bien loin de la déesse aux jolis pieds rivés sur le sol. Il dit qu’il faut changer tout ça, accepté que le futur s’ouvre à nos portes, qu’il faut cesser la soumission, briser les barreaux de sa cage dorée. Le Bonheur ne se trouve pas que dans le pré, il se trouve aussi dans la liberté !

Petit résumé du Taureau :

C’est le signe fixe du printemps, c'est un signe de Terre, donc féminin (yin, nocturne, négatif..) de l'hémisphère lunaire donc de détente. Il est régit par Vénus, Eris est son intendante, la Lune voit son exaltation. Mais Pluton et Mars y sont en exil et Uranus y chute. Son signe polaire est le Scorpion, son opposé fondamental, le Verseau, son complémentaire planétaire, le Bélier.

Une planète en Taureau : attire, capte, possède, est sensuelle, charnelle, a un rapport au corps, construit, fixe sur le plaisir, la beauté, le bien être, le bonheur, s'entête, est lourde, difficile à remuer, est lente, calme, sereine, constante,  résiste au changement, accumule, se soumet,

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