Deuxième place de choix après la Régence, l’exaltation est une maîtrise porteuse de beaucoup de promesses d’évolution.
Qu’il s’agisse du point de vue du signe ou de l’astre, cette position nous montre comment les fonctions et les comportements se développent.
Le Régence (ou encore appelé Domicile ou Trône) est une véritable identité entre l’astre maître et son signe : la fonction représentée par l’astre est celle qui détermine le comportement du signe.
L’Exaltation est très différente, on la confond souvent avec un deuxième maître, comme étant la planète qui ressemble le plus au signe en « deuxième ». Ce n’est pourtant pas le cas, si le Soleil ressemble en effet beaucoup au Bélier où il est exalté, c’est beaucoup plus difficile de trouver des ressemblances évidentes entre Saturne et la Balance. Le comportement du Saturnien (illustré par le signe du Capricorne) peut même sembler aux antipodes de la Balance. Pourquoi alors la Balance ne voit pas s’exalter par exemple Mercure sociable, léger, mental et partageant aussi les compromissions morales que l’on peut constater lors des basses expressions.
Parce que comme nous l’avons dit, l’Exaltation ne cherche pas la ressemblance absolument…mais le sens. La planète en exaltation montre la raison d’être du signe alors que la Régence montre sa façon d’être. Cela va dans les deux sens : si la planète en exaltation montre vers quelle fonction l’archétype du signe évolue, le signe montre à sa planète d’exaltation quel est son but ultime.
Avant de voir en détail les Exaltations les unes après les autres, posons-nous la question de leur répartition. Si les Régences ont été reparties selon une certaine logique astronomique (bien plus complexe il est vrai depuis que l’on a trouvé les planètes manquantes), la répartition des Exaltations a toujours été bien plus mystérieuse et semblait tenir du hasard. Beaucoup d’auteurs ont tenté de les justifier mais il restait toujours une zone d’ombre. Il faut déjà savoir que la justification des maîtrises sans inclure les 12 astres comme le font encore la majorité des astrologues sera forcément incomplète. Il faut donc partir du principe qu’il y a 12 astres majeurs régissant et s’exaltant dans chacun des 12 signes (il est désormais difficilement concevable qu’il n’existe pas d’autres astres derrière Eris qui soient tout aussi importants…il y aura donc probablement un deuxième système de maîtrise se superposant à celui que nous utilisons désormais…mais il faut attendre les découvertes astronomiques pour commencer à le concevoir).
La logique de répartition des Exaltations était pourtant là : dans la répartition saisonnière.
L’évidence des maîtrises des luminaires nous donnant la voie à suivre : Le Soleil et la Lune, astres premiers, d’origine, fondements de la personnalité ne maîtrisent pourtant pas les deux premiers signes. Leur Régence se trouvent en été, au Cancer et au Lion, c’est leur exaltation qui inaugure le zodiaque avec le Bélier pour le Soleil et le Taureau pour la Lune. Ainsi les luminaires s’exaltent dans la saison précédente de leur Régence. Même constat pour Mars et Vénus, Régents des deux premiers signes qui s’exaltent en hiver (Capricorne et Poissons) la saison précédent leur Régence. Saturne (Régence en hiver, Exaltation en automne) et Jupiter (Régence en automne, Exaltation en été) suivent la même logique également, seul Mercure échappe à cette logique dans le système traditionnel, par contre Uranus, première planète moderne s’y conforme (Régence en hiver au Verseau, Exaltation en automne au Scorpion), c’est également le cas de Cérès pourtant nouvelle dans le panthéon astrologique (Régence en été à la Vierge, Exaltation au printemps aux Gémeaux).
Cette règle de répartition devrait donc être suivie pour Mercure, Neptune, Pluton et Eris. Les deux premiers ont donc une autre exaltation que celle communément admise : le Verseau en hiver plutôt que la Vierge pour Mercure (on passe donc bien d’une Régence printanière aux Gémeaux à une Exaltation hivernale) ; le Sagittaire en automne plutôt que le Lion pour Neptune (on passe alors d’une Régence hivernale aux Poissons à une Exaltation automnale attendue). Pluton s’est vu attribué comme Exaltation le Bélier, les Poissons, le Verseau, le Sagittaire, Le Lion et la Vierge parmi ce que j’ai déjà lu. Seuls les deux derniers suivront la logique que nous avons mis en évidence : Le Scorpion est un signe d’automne, son Exaltation doit être en été. C’est aussi le cas d’Eris ayant la Régence sur la Balance, signe d’automne. Le Lion et la Vierge étant par conséquent les deux derniers signes à ne pas avoir d’Exaltation, il faut déterminer lequel obtiendra Pluton ou Eris. En regardant l’ensemble des Exaltations, nous voyons qu’elles forment un dessin en croix « union jack » on se retrouvent de chaque côté les Régents des opposés polaires. Ainsi, Pluton s’exalte en Vierge et Eris en Lion.
Nous obtenons donc un système parfaitement logique que nous allons voir maintenant.
Le Soleil s’exalte en Bélier
C’est la logique même du symbole ! Premier signe du Zodiaque, le Bélier représente la naissance. Quel meilleur symbole que le Soleil levant ? L’aube d’une nouvelle vie saluée par le chant du coq, animal Bélier par excellence.
Le Soleil, c’est la conscience, l’identité ; normal dès lors de ne le trouver « que » en Exaltation puisqu’à la naissance, l’identité doit se former, elle n’est pas encore acquise.
En Bélier, on doit survivre, combattre, mettre en déroute les obstacles et les ennemis qui veulent nous renvoyer dans le néant. C’est pourquoi Mars, le guerrier, le survivant est le maître du Bélier mais le combat pour le combat ne servirait à rien si au bout il n’y a pas la victoire rayonnante du Soleil, autrement dit ce moment où l’on regarde le résultat de son action, et cela, c’est la preuve de son existence. Et la réussite, c’est une preuve pour notre égo, que l’on vaut quelque chose. Ainsi par les actions mises en œuvre, on finit par dire « je suis », « j’existe »…c’est l’identification. Ce Soleil en exaltation c’est un peu le symbole du héros en nous.
Et bien sûr quel est le but de cette fonction solaire qui nous donne la représentation de nous-même que de mettre notre empreinte sur le monde ? Le Bélier montre que la conscience doit être active, doit agir concrètement pour devenir le héros et non plus seulement y prétendre. Car si le Soleil veut, le Bélier agit pour obtenir ce qu’il veut !
Avec le Soleil et Mars, le Bélier représente le triomphe de l’action, de l’énergie, du yang.
La Lune s’exalte en Taureau
Chacun connaît l’association bien connue entre les bovidés et la Lune s’il a étudié un minimum le symbolisme et la mythologie…il suffit de regarder les cornes du Taureau pour y voir le croissant lunaire ! La vache est le symbole nourricier par excellence pour n’importe quelle culture puisque cet animal domestiqué depuis la nuit des temps nous apportait le lait, la viande, le cuir jusqu’au moteur pour tirer le soc qui laboure les champs. Quoi de plus normal d’y avoir associé la Lune, astre nourricier, maternel, rassurant…mais c’est Vénus qui règne en Taureau, la planète de la chair, de la beauté, de l’amour, de la séduction…et il n’y a bien que dans nos sociétés patriarcales et judéo-chrétienne que l’association entre la femme amante et la femme mère semble incongrue…car avant que l’on croie que la mère se devait d’être Vierge, les divinités de l’amour et du plaisir étaient naturellement celle de la fertilité. Ishtar, Hathor, Inana, Astarté…représentaient tous les aspects de la nature et de la vie : amour, plaisir, beauté, fertilité, tendresse…l’association Vénus et Lune est par excellence la polarité yin, avec la matière, le sentiment, l’émotion…qui d’ailleurs peuvent très bien être représentés par des Dieux mâles eux aussi cornus comme Cernunnos ou Astérion.
Pourquoi prendre du plaisir, jouir de la vie, accumuler les richesses ? Mais pour les rendre et re-fertiliser la Terre qui nous a tant donné ! La Lune en Taureau, c’est l’homéostasie, l’empathie naturaliste qui nous fait comprendre que tout le bonheur du monde doit être cultivé, préservé, protégé…La Lune en Taureau c’est nourrir celui qui nous a nourrit pour qu’il puisse croître et prospérer et nous rendre à son tour le bonheur que nous lui avons donné…oui, il y a quelque chose de l’amour là-dedans.
De son côté, la Lune rêveuse, pleine de richesses intérieures, d’imagination, d’émotion se doit de les rendre concrets ! C’est à ça que lui sert le Taureau, signe de Terre, producteur et travailleur : à rendre les mondes fantastiques concrets, comme les émotions deviennent des sentiments et les richesses des investissements…
Cérès s’exalte en Gémeaux
Après les combinaisons évidentes de l’action et de l’énergie en Bélier, celle de l’affect et de la matière en Taureau, voici celle du mental en Gémeaux. Si Mercure, le Régent des Gémeaux représente l’étudiant, l’élève, celui qui pose les questions, Cérès vient en Exaltation en tant qu’instit pour y répondre !
Car poser les questions, chercher, fouiller, fouiner, farfouiller…n’a de sens que si on est capable de trouver des réponses ! Cérès est donc là pour mettre un peu d’ordre dans la quantité d’informations que les Gémeaux par Mercure collectionnent. C’est le travail de l’investigateur, du journaliste, de l’enquêteur. Cérès c’est le pendant intellectuel de Mercure, si celui-ci représente l’analogie, l’autre représente l’analyse. Si les Gémeaux regroupent les informations en posant les questions « pourquoi ? », « comment ? » ...Avec l’Exaltation de Cérès, ce sont les réponses qui arrivent « parce que », « donc », « car » …la réflexion, la logique, la déductions suivent forcément la question afin de préparer une conclusion…et de relaisser la place à Mercure qui re-ouvrira le débat pour demander des réponses à Cérès…voilà comment on remplit les encyclopédies et que l’on fait avancer la connaissance !
C’est le même raisonnement avec les gens ! Car Mercure c’est la curiosité du monde et le monde, c’est aussi les gens « y’a du monde ? » et les connaissances, se sont aussi des gens « tu le connais ? ». Et bien Cérès comme pour les informations va faire le tri et l’analyse des gens ! Les Gémeaux vont donc identifier les autres, les nommer et les qualifier…et savoir aussi à quoi ils peuvent bien servir ! Au-delà de l’aspect provoquant de cette dernière phrase, on y voit aussi l’identification des personnes ressources, des adjuvants, chez qui doit-on sonner selon le problème en cours ?
Cérès en Gémeaux ne se contente plus de découper, d’apprendre la leçon, les règles ; elle doit les recouper entre elles pour en apprendre plus par elle-même. Car avec les Gémeaux, il n’y a pas de professeurs, pas de livre de règles, de morale…ce qui veut dire que l’on ne peut apprendre que par soi-même, grâce à l’expérimentation.
Jupiter s’exalte en Cancer.
Voilà l’une des Exaltations les plus surprenantes puisqu’elle associe un signe avec la planète maîtresse de son opposé fondamental, cas unique dans le zodiaque. C’est bien ici l’illustration que l’exaltation ne met pas en lien un astre qui ressemble au signe : Jupiter étant la planète la plus extravertie, celle qui regarde vers l’extérieur tandis que le Cancer est parmi les plus introvertis, signe de l’intimité et du foyer qui semble bien étroit par rapport à l’immensité de l’horizon que nous propose Jupiter. C’est ici une première erreur à noter et le premier sens de l’exaltation de Jupiter : le foyer n’a pas à être une prison, mais bien une fenêtre sur le monde. Car la raison d’être du clan est bien de s’accroître et d’intégrer encore plus de monde jusqu’à ce que l’on comprenne que notre véritable foyer, c’est notre planète, notre univers même…nous sommes partout chez nous !
L’exaltation de Jupiter en Cancer c’est la preuve de l’illimité de l’imagination humaine ! L’esprit est alors aussi vaste que cet horizon étendu devant nous, que le ciel où règne Jupiter lui-même.
C’est la Lune, symbole parental nourricier par excellence qui règne sur le Cancer, fertilisant l’esprit par les rêves et la mémoire et solidifiant le clan par la tendresse et l’affection…la Lune, c’est la déesse mère, avec Jupiter, le dieu-père, son nom viendrait de « Dies Pater » en latin, le père du jour…nous voilà avec le couple parental réuni, montrant que les parents sont bien là pour protéger le foyer comme pour l’ouvrir et l’étendre, pour donner l’amour à l’enfant autant que pour lui donner les armes pour une belle vie future. On sait que dans la mythologie, Zeus couvre ses enfants de cadeaux afin de leur permettre de triompher des monstres. Cette exaltation nous apprends qu’il faut donner des cadeaux à nos enfants, des cadeaux jupitériens : la confiance en soi, l’optimisme, la foi, l’espoir, l’ouverture sur le monde…bref, c’est par excellence la bienveillance donnée en cadeau aux nôtres pour qu’ils aillent l’essaimer à travers le monde.
Jupiter ouvre aussi le foyer lunaire, il permet à l’étranger d’y prendre sa place, d’y être accueilli. Parmi toutes les lois, celle de l’hospitalité était capitale pour le Dieu des Dieux. Ainsi plus de racisme, de xénophobie et de nationalisme pour le Cancer délivré de sa peur de l’inconnu par la confiance Jupiterienne. Chacun à sa place chez lui, car comme nous l’avons dit : il n’y a qu’une vraie maison : notre Terre et qu’une seule famille : l’humanité.
Jupiter du Cancer apprend à se poser et à charger sa bienveillance de tendresse, d’émotions sincères et non plus de poudre aux yeux factices. Les discours ne se font alors que plus vibrants et l’on peut alors toucher l’autre et lui ouvrir les bras. Fini la grosse baudruche remplie de vent ! Avec la richesse intérieure du Cancer, la puissance de Jupiter n’est plus une simple vitrine ou un slogan, c’est un vivier à idées, une communauté de penseurs, d’artistes, de philanthropes…
Symboliquement, Dieu le père imposant un Patriarcat normatif, devient Déesse la mère, proposant un Matriarcat inclusif.
Eris s’exalte en Lion
Cette fois-ci nous allons passer de l’unique à la collectivité, l’ancienne attribution de Neptune exalté en Lion parlait du même principe mais s’arrêtait là en proposant une dissolution de l’égo, comme si le sens du Lion aurait été de ne plus être lui-même…non, l’égo a bien un sens et une utilité et il n’y a aucune raison de souhaiter sa dissolution dans le sacrifice neptunien…mais plutôt de l’équilibrer, de le tempérer par la compréhension de l’égo d’autrui. Voilà le véritable sens du Lion : apprendre que nous sommes tous des Soleils pas seulement lui, qu’il y a des Soleils de toutes les couleurs, de toutes les nuances et que chacun en rayonnant de sa propre nature permet de rendre le tableau parfait.
Le Lion par le Soleil rayonne mais comme son maître, ce n’est pas juste pour lui-même, c’est pour faire s’épanouir les autres grâce à sa lumière, sa générosité, il crée ainsi plein d’autres Soleil qui rayonneront à leur tour. Voilà comment il devient parfait, en intégrant le partage et l’empathie d’Eris qui lui fait comprendre qu’il a besoin de la différence d’autrui. Astronomiquement, c’est admirablement représenté par le glyphe du Soleil lui-même : un point au centre d’un cercle. Le point central, c’est le Soleil lui-même, le point de départ, l’égo, le moi, la conscience individuelle mais le cercle, c’est Eris, dernier astre majeur du Système solaire avant le nuage d’Oort qui tient donc la dernière ceinture d’astéroïdes connue. Cette ceinture représentant l’onde solaire déployée à travers l’espace et venant nourrir la civilisation érisienne. Car une civilisation, c’est l’addition des individualités et pas leur fusion, ou leur indifférenciation comme avec Neptune. Eris apprend ainsi au Lion l’interdépendance de chacun et que lui aussi qui se croit tout puissant ne le sera que d’avantage en tendant la main et en faisant partie de ce cercle où chaque point est unique et indispensable…un peu comme notre zodiaque.
Eris en Lion c’est le triomphe de la démocratie par rapport à la royauté. La leçon à en tirer c’est que l’union fait la force ! On ne fait pas une civilisation resplendissante tout seul mais à plusieurs, pareil pour une culture.
Ce qu’Eris apprends du Lion c’est à se mettre en posture de décisionnaire. Car c’est bien beau d’avoir des grandes idées sur la tolérance, le vivre-ensemble, l’harmonie mais ça ne doit pas rester qu’en théorie. A un moment, on ne peut pas attendre que quelqu’un de bonne volonté prenne le pouvoir, il faut savoir s’en saisir pour que règnent nos idées.
Pluton est en exaltation en Vierge
Voilà une nouvelle Exaltation qu’il va falloir expliquer et diffuser. Il y a une convergence mythologique qui relie Cérès à Pluton par Proserpine. En effet, la fille de Cérès a été ravie par Pluton pour devenir son épouse et la bataille qui en suivie pour Proserpine aboutit à un consensus qui mena la jeune déesse à rester avec sa mère durant le printemps et l’été tandis qu’elle descendait chez son époux de l’automne à l’hiver, donnant ainsi naissance au cycle saisonnier. L’histoire de Proserpine est intimement liée au signe de la Balance mais justifie aussi la rencontre des deux protagonistes en Vierge. Car Pluton pousse ainsi Cérès dans ses retranchements en prenant des décisions radicales mais aussi en acceptant la nécessité de prendre en compte les émotions amoureuses comme les pulsions sexuelles. Avec Pluton, la Vierge complète enfin son raisonnement avec tout ce qui a été refoulé auparavant pour permettre une réflexion pure, car il ne pourrait avoir de raison qui ne tienne pas compte de la puissance des ténèbres en chacun de nous, ces monstres terrifiants qu’il faut aussi dompter pour être réellement des humains à part entière.
Cette exaltation illustre bien les théories psychanalytiques qui expliquent le refoulement mais aussi la thérapeutique consistant à l’analyser et à le remettre en lumière pour se développer et aller au-delà de ses inhibitions et ses barrières. La Vierge en vient alors à maîtriser son refoulement plutôt qu’à le craindre pouvant alors piocher dans son réservoir à pulsions celle qui sera utile pour aller plus loin.
Pour Pluton, c’est l’inverse qui se produit, la Vierge lui apporte ce qui lui manquait : une raison. L’action de Pluton radicale, destructrice parfois, se teinte d’humanité et de bienveillance. Elle se met au service de l’humanité en se passionnant pour les sciences, les techniques, les thérapeutiques.
Saturne s’exalte en Balance
Si vous êtes restés à la caricature de la Balance comme celle de la poupée Barbie fashion accro au shopping et ne savant pas ouvrir une boîte de thon toute seule…c’est sûr que cette exaltation pourtant validée depuis des millénaires vous a toujours surpris !
C’est pourtant une évidence que cette exaltation qui pouvait expliquer l’archétype du signe dans toute sa profondeur à l’époque où l’on ne connaissait pas Eris et qu’il fallait se contenter de Vénus comme Régente. En effet, si Vénus permettait de comprendre l’aspect séducteur, sociable, esthète de la Balance, il était nécessaire d’équilibrer la Balance avec la rigueur de Saturne pour comprendre la nécessité de la frustration, d’accepter les limitations inhérentes à l’existence d’autrui pour compenser la voracité vénusienne. Ainsi, le symbole de la Balance dans la mythologie Égyptienne prenait tout son sens. Quand on meurt, notre Ka (l’âme) va vers Osiris pour se faire peser. On déposait sur la Balance le Ka en forme de cœur symbolisant les passions humaines, les sentiments, l’existence terrestre et de l’autre côté on y mettait la plume Maât, symbole de la justice. Le Ka devait au moins s’équilibrer avec la Maât pour avoir accès au monde éternel. Le Ka est Vénus tandis que la Maât, la référence de la droiture est Saturne. Osiris quant à lui, le bon juge des âmes est la représentation très évoluée d’Eris.
Oui, l’apport de Saturne est une évidence en Balance car accepter l’autre dans sa différence, c’est accepter qu’il nous frustre. Il faut accepter le partage, le débat, la comparaison…il faut accepter de faire une place à l’autre. Et voilà ce que Saturne symbolise, le sens de la civilisation d’Eris n’est nulle autre que ses grands idéaux portés par Saturne : la sagesse, la justice, l’acceptation, le contrat social.
Quand Saturne évolue vers la Balance, il devient enfin sociable, il quitte sa tour d’ivoire pour se mêler à la population, apprend à sourire et apprécier la compagnie. Car au final, à quoi cela sert-il d’être sage, d’avoir accumuler du savoir, des théories…si ce n’est pas pour les partager.
Uranus s’exalte en Scorpion
Une tradition dans le symbolisme astrologique affirme que le Scorpion n’est que la facette primaire du signe : la sale bête noire, enfermée dans sa carapace qui tue avec un aiguillon venimeux et déchiquète avec ses pinces ; il évolue vers le serpent ensuite, plus subtil puisque tuant avec sa gueule et non une arme, acquérant aussi la beauté et la séduction avec sa peau magnifique aux milles motifs et couleurs…mais le serpent est encore trop connoté négativement, le signe devenant en symbole ultime l’aigle, le rapace qui se nourrit justement du reptile. Il a ses ailes, il est libéré de ses instincts (il ne rampe plus) puisqu’il vole ! On peut critiquer les jugements de valeurs qui sous-tendent cette assignation symbolique…mais qui illustre à merveille l’Exaltation d’Uranus en Scorpion ! Puisque Uranus, c’est le dieu du ciel et la planète de la liberté…et pourquoi devrions-nous affronter l’épreuve du désert, pourquoi devrions-nous fouiller dans les ténèbres de notre personnalité comme nous le demande Pluton, maître du signe, si ce n’est pour être libres ?
Uranus et le Scorpion c’est la rencontre des deux passions : celle de l’esprit et celle du cœur. Pour finalement se rendre compte qu’il ne s’agit que d’une seule et même chose, le Scorpion se fait idéaliste, Uranus se fait sentimental. Le signe se rend compte que sa passion peut se diriger vers de grandes causes, de grandes idées. L’astre se rend compte que la seule idée vraiment importante n’est autre que l’amour qui doit diriger toute cause.
Neptune s’exalte en Sagittaire.
La mythologie rejoint le sentiment esthétique quand on voit l’immensité du ciel se mêler à celle de la mer dans une infinité de bleu, en effet, Jupiter et Neptune sont liés par l’amour fraternel et règnent chacun sur cet infini azur, outremer, indigo, turquoise qui se mélange dans l’idée d’illimité. C’est que si Jupiter nous permet de nous étendre, de nous développer, de nous épanouir en société, ce n’est que le début de l’aventure…le Sagittaire pointe alors sa flèche vers l’infini de Neptune pour comprendre que l’expansion terrestre et sociale ne saurait suffire…le monde ne suffit pas pourrait-on dire pour paraphraser un James Bond, mais là il ne s’agit pas de conquête belliqueuse mais spirituelle et philosophique. L’horizon est toujours tentant pour notre Sagittaire qu’il soit géographique ou symbolique.
Neptune en Exaltation en Sagittaire c’est le rappel que le nom de Zeus nous donna directement le mot de dieu ! Le Sagittaire a pour appel la spiritualité, le ressenti du divin, qu’il y aurait-il de plus illimité que le divin ? C’est aussi pour le Sagittaire de trouver la véritable liberté, avec Jupiter nous restons dans les codes sociaux et la spiritualité reste prisonnière des dogmes, des livres sacrés et de la morale conformiste…Neptune va dissoudre tout ça, plus de règles ou de traditions à respecter, plus de prêtres ou de gourous, les anges nous parlent directement.
Neptune quant à lui devient adapté à la société, il ne parle plus en énigmes, oracles obscurs et chants inspirants, il apprend le langage humain et se met à porter le drapeau de l’idéalisme. Sa compassion infinie trouve dans le terrain social largement de quoi s’exprimer. Aidé par le Sagittaire, il fait des discours vibrants pour transmettre sa foi et les connaissances que ses connexions avec les autres dimensions lui ont apprises.
Mars s’exalte en Capricorne
Le zodiaque est bien fait, les signes d’hiver, les plus éloignés des contingences existentielles exaltent justement les planètes les plus primales, maîtresses du printemps. Il faut y voir une sagesse qui nous rappelle que quel que soit l’évolution personnelle, intellectuelle et spirituelle que l’on puisse atteindre…cela ne sert à rien si ce n’est pas pour l’impliquer dans la vie.
Ainsi Mars s’exalte en Capricorne car toute la sagesse et l’expérience de Saturne doit pouvoir aboutir à des actions concrètes ! Symboliquement on parle souvent de feu sous la glace car le Capricorne pondéré, patient, serein et sage est capable d’une énergie formidable pour grimper la montagne de ses ambitions.
On retiendra l’image d’Héphaïstos qui travaille le fer par le feu. Mars en latin se décline Martis qui donnera outre les prénoms dérivés de Martin, le marteau, outil d’Héphaïstos/Vulcain, lui même le dieu du feu, des métaux et de la forge. Vulcain, c’est l’autre facette de Mars, lui aussi, il est amant de Vénus d’ailleurs. Si Mars représente l’action du guerrier, Vulcain représente l’action du travailleur. La persévérance nécessaire au travail du métal. Plus uniquement lié à la guerre par les armes qu’il fabrique, Vulcain ici décline tous les métiers car la forge fabrique aussi les bijoux, les outils, les fers à chevaux, les matériaux…Mars en Capricorne fait donc référence au travail dans le temps, à la carrière aussi…
Mars trouve ici ce qui lui manquait : la capacité de tenir l’effort. Il ne s’agit plus de performance sur la force, la vitesse mais sur l’endurance, l’effort est ici constant. On ne fait plus de sprint mais on gravit la montagne.
Mercure s’exalte en Verseau
Une nouvelle Exaltation à prendre en compte qui sonne comme une évidence mais qui bizarrement n’avait pas été envisagée par les astrologues de jadis. Uranus est le dieu du ciel, Mercure est le dieu ailé qui se balade dans les airs grâce à ses petites ailes sur les talons, le casque, le caducée…rien d’étonnant à les retrouver ensemble, non ?
Mais comme nous l’avons dit, ce n’est pas une ressemblance l’exaltation, c’est le sens de l’archétype…mais là aussi l’évidence s’impose. Uranus ce sont les nouvelles idées, les nouvelles pensées, les nouvelles façons de communiquer…rien d’étonnant alors que Mercure nous montre que toutes ses nouveautés deviennent des habitudes et se diffusent dans le monde. Avec Mercure, c’est la démocratisation des inventions. Comme un nouveau mot finit par s’inscrire dans le dictionnaire, chaque invention finit par arriver dans chaque foyer, qu’il s’agisse du feu, du téléphone ou d’internet en attendant les futures nouveautés.
On ne peut que penser à Prométhée, le Titan créateur des humains qui a défié Zeus lui-même pour offrir le feu aux hommes en le volant. Oui, le Verseau est l’honnêteté et la vérité mais parfois, les idéaux nécessitent d’utiliser les astuces et les espiègleries de Mercure.
Et c’est là aussi que Mercure évolue, ses ruses trouvent ici un noble terrain d’application : l’idéalisme ! Mercure enfin s’implique et tient à ses idées.
Enfin, Mercure et le Verseau, c’est le trait de génie, l’idée extraordinaire qui vient de l’intuition et qui est soutenue par la raison…en un seul mot « Euréka » !
Vénus s’exalte en Poissons.
Voilà de quoi terminer en beauté, le meilleur pour la fin pourrions-nous dire. C’est quelque part rassurant de savoir que c’est Vénus qui s’exalte en Poissons…cela veut dire que la spiritualité, la transcendance, le ressenti du divin n’ont qu’un seul but : le bien être personnel ! Vénus en Poissons, c’est une façon de nous rappeler que nous sommes sur Terre pour être heureux ! Car au final, si nous devons parcourir tout le zodiaque, si nous devons aller au bout de l’aventure, c’est bien pour y trouver le bonheur, le plaisir, l’amour.
Les grands idéaux des Poissons doivent donc prendre une forme tangible, concrète et agréable pour exister concrètement et diffuser l’idée de bonheur et d’amour universels.
Neptune, c’est la connexion au cosmos, et le message que nous sommes censés recevoir, c’est que la clef de notre évolution est bien d’être heureux d’exister sur Terre, d’aimer notre corps, mais aussi notre planète et la nature évidemment. On se souviens que Vénus nait des eaux et pas seulement chez les grecs ! Hathor, la déesse Égyptienne de l’amour vient aussi des eaux primordiales ; Freya, la Viking est fille de Njord, le dieu de la mer et Oshun, l’Africaine reste la déesse des rivières…un peu comme la vie elle-même qui s’est créée dans l’eau avant de conquérir la Terre. C’est aussi cela qu’il faut comprendre : que les inspirations divines n’ont de sens que si elles prennent une existence concrète, charnelle afin de remplir le monde de beauté.
En Poissons, on comprend que Vénus devient universelle, plus d’égoïsme, d’avidité mais un amour inconditionnel pour la Terre. La beauté n’est plus seulement physique, on comprend qu’elle est spirituelle. La beauté peut alors inonder le monde et c’est bien les attraits intérieurs qui finissent par se voir à l’extérieur.
C’est le règne de la bienveillance et du partage, on jouit tous ensemble dans un orgasme universel !
Credit illustrations : Pinterest, deviantart
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Commentaires (2)
- 1. | 06/09/2021
- | 14/09/2021
Mercure en Verseau, Soleil en Bélier, Saturne en Balance, oui. Les autres, non. Vous ne remarquez rien?